Pour rejoindre la Seine depuis la gare colorée de Nanterre Université que, n’étant pas venue dans ce secteur depuis longtemps, j’ai découvert à cette occasion, il faut quitter progressivement l’agitation du campus et des start-ups pour rejoindre le secteur qui, comme Jean Rolin le rappelle, a longtemps abrité d’imposants bidonvilles.
Il en reste quelque chose dans le paysage qui imbrique projets en cours (la reconversion en « campus bas carbone » d’une usine de papier par … la BNP ; un futur arboretum abritant espaces de sport et de restauration), friches, mosquée, semblant de panneau du Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement égaré rue de Bezons au milieu de rien, ou presque, mais aussi affiches attestant d’une activité politique et revendicative récente, même dans ce secteur qui semble ne jamais être fréquenté par plus de cinq personnes à la ronde.
Les berges du fleuve, aménagées en promenade plantée comme il s’en trouve désormais beaucoup, et donc logiquement plus courues, conduisent agréablement jusqu’au fameux Pont de Bezons, face auquel je trouverai à la fois l’hôtel signalé par Jean Rolin comme étant celui d’où l’on peut admirer le lever du soleil sur l’ouvrage, et une station-service dotée d’un café et d’accueil aimable, bienvenus par forte chaleur.