Je n’essaierai pas de vendre Dead or Alive comme une pierre angulaire du rock britannique des années 80, mais enfin il y a quelque chose de toujours plaisant avec la musique d’outre-Manche : même quand ce n’est pas remarquable, c’est quand-même bien. Ou au moins pas mal. Ou presque pas mal.
En revoyant les vidéos de ce groupe oublié, on est plutôt dans le dernier registre, d’accord, mais persiste un vrai plaisir à voir ce que le glam rock, pure invention britannique, a pu essaimer de plus débridé ici à la croisée de Depeche mode et de Cure - au sujet de ce que fut le glam comme révolution politique et sociale, je recommande vivement la lecture de Glam rock La subversion des genres, excellent essai de Philip Auslander.
Et puis leurs tubes éphémères croisèrent sur les platines ceux de James (Tim Booth, épatant sur scène), de Pulp (Jarvis Cocker, tout aussi épatant sur scène) et de The Smiths (Morrissey bis repetita), des excellentissimes Prefab Sprout et Aztec Camera, des sombres et trop méconnus Bauhaus et The The, des Dexys Midnight Runners et de leur Com’on Eileen, inoubliable tube sautillant de 1982.
Bref on peut avoir oublié Dead or alive mais pas la vitalité créative de cette décennie.
La série Dead or Alive, issue du projet Le Pont de Bezons est exposée chez Monique et Myrtille du 16 au 19 août 2022.
Suite du projet ici.