​​​​​​​« Des hommes et des dieux », approche du 15 août oblige. Mais je ne vais pas m’aventurer en terre religieuse, où je suis totalement incompétente, et plutôt saisir ce prétexte hebdomadaire -qui vise à élargir mon « exercice d’admiration » à des artistes, œuvres, courants etc. qui ont d’une manière ou d’une autre façonné mon univers- pour revenir vers ce beau film de Xavier Beauvois sorti en 2010.
Avec grâce , il accompagne le quotidien d’une communauté de moines - ceux qui, en 1996, seront enlevés et exécutés à Tibhirine par des assassins dont l’identité reste encore sujette à conjectures. Beauvois saisit autant les détails prosaïque d’une vie quotidienne réglée par le rituel que le cas de conscience posé par le contexte de plus en plus menaçant et cette question tout aussi philosophique que prosaïque : partir ou rester ?
Moment de grâce également que ce dialogue entre Michael Lonsdale -père Luc- et une jeune fille du village, le premier expliquant à la seconde les effets physiques très concrets du sentiment amoureux.
Au-delà de l’exceptionnelle prestation de Lonsdale, restée dans toutes les mémoires, Beauvois est un excellent directeur d’acteur·trice·s, comme en témoignent notamment aussi N’oublie pas que tu vas mourir et Le petit lieutenant, qui forment pour moi, avec, donc, Des hommes et des dieux, le trio de tête de ses huit films. Et trois films remarquables, c’est déjà pas mal.
La série Des Hommes et des dieux, issue du projet Le Pont de Bezons est exposée chez Monique et Myrtille du 8 au 12 août 2022.
Suite du projet ici

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